Black GeekDom

Entre obsolescence programmée et mode de consommation

Êtes-vous pour ou contre l’obsolescence programmée à cause de la course à l’innovation ? L’idée est partagée sur le sujet, mais il est sûr que la majorité des consommateurs ne sont pas en faveur de cette stratégie des constructeurs d’appareils high-tech pour assurer le renouvellement du marché. Selon un sondage d’OpinionWay pour une entreprise spécialisée dans le reconditionnement d’appareils, BackMarket, 81% des Français estiment que les innovations proposées par les marques ne justifient pas la fréquence de renouvellement.

1. Le mode de consommation suit le rythme des innovations

Si la question du renouvellement de nos appareils high-tech et sa répercussion environnementale suscite l’intérêt de BackMarket, il faut croire que le mode de consommation des Français va à l’encontre du reconditionnement des appareils mobiles. En effet, ils ont pris l’habitude de renouveler leurs appareils au rythme de l’évolution technologique proposée par les marques. Les Français se séparent volontiers de leurs téléphones, téléviseurs ou ordinateurs jugés démoder même s’ils marchent encore.

Selon ce spécialiste du reconditionnement d’appareils, 70% des e-déchets fonctionnent correctement. Un chiffre qui représente tout de même 41,8 millions de tonnes dans le monde en 2014. A cet effet, l’entreprise incite les consommateurs à donner une seconde vie à leurs appareils high-tech.

Si l’obsolescence programmée des appareils high-tech a suscité de nombreuses réactions auprès des consommateurs, force est de constater que c’est nous même qui sommes d’une part à l’origine de l’obsolescence en renouvelant un appareil qui fonctionne encore. Nous devons donc nous interroger sur notre propre habitude de consommation puisque le rapport ressource naturelle et mode de vie moderne ne nous le permettent plus.

2. Obsolescence programmée, un délit passible d’une peine d’emprisonnement et d’amende

Certains constructeurs n’hésitent pas d’utiliser des techniques sournoises pour réduire délibérément la durée de vie d’un appareil lors de sa fabrication afin de limiter la durée de vie dans un but de remplacement régulier et donc d’achat. Appelé obsolescence programmée, ce stratagème constitue un délit passible d’une amende de 300.000 € et d’une peine de deux ans d’emprisonnement selon l’article L213-4-1 du Code de la consommation.

L’obsolescence programmée peut prendre plusieurs formes sciemment introduites par les constructeurs afin d’écourter le temps d’utilisation d’un appareil et par conséquent d’augmenter le taux de remplacement. Ce stratagème peut ainsi prendre la forme d’une fragilité, défectuosité, arrêt programmé, impossibilité de réparer, limitation technique, etc. et c’est ce qu’on reproche surtout aux appareils appelés « unibody » qui ont un caractère indémontable.

Ce qui nous a un peu surpris, c’est l’information de Que Choisir qui affirme que la durée de vie moyenne des appareils électroménagers est passée de 12 ans à 9 ans au cours de ces dernières années. La durée de vie d’un ordinateur portable serait donc de 5 à 8 ans, une télévision (8 ans), un téléphone portable (4 ans) et un réfrigérateur (10 ans). A noter que les batteries de smartphones et de tablettes sont limitées à moins de 400 cycles de charge, soit une durée de vie d’à peine de deux à trois ans.