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La France lutte contre les sites pirates

Qui n’a jamais utilisé un site pirate, notamment celui qui propose du streaming audiovisuel dans sa vie ?

Il faut croire que les sites pirates font partie de notre quotidien. Après la présentation du premier plan de lutte contre le piratage, le ministère de la Culture a présenté la semaine dernière le deuxième volet qui consiste à frapper le portefeuille de ces sites pirates.

1. Frapper le piratage via les moyens de paiement

Le gouvernement français continue sa lutte contre les sites pirates, et le deuxième volet de son plan consiste à lutter contre le piratage commercial. Fleur Pellerin a lancé un comité de suivi sur les moyens de paiement en ligne pour bloquer l’accès aux sites pirates. Cette mesure vise les sites illicites payants qui, avec l’importance du trafic, semblent totalement légaux.

Le comité se réunit régulièrement avec les acteurs du paiement (Mastercard, Paypal, Visa Europe, Fédération française bancaire ,etc …) et les ayants droit dans l’audiovisuel, le cinéma, la musique, ou encore le multimédia (Sacem, Syndicat national de l’édition,etc …). L’objectif est d’identifier les sites pirates et trouver le moyen le plus efficace pour couper le financement, un dispositif qui vise ultérieurement à bloquer le paiement.

Le ministère de l’Économie et des Finances est aussi associé à ce projet initié par le ministère de la Culture. Bercy a indiqué que des clauses relatives à la propriété intellectuelle ont été déjà signées par plusieurs acteurs du paiement. Fleur Pellerin souhaite porter ce projet au niveau européen pour qu’il puisse prendre une plus grande envergure, notamment internationale.

Le bon fonctionnement du système dépend du niveau de responsabilité des acteurs de la finance. Il va sans dire qu’aucun acteur du paiement n’a envie d’associer leurs images à des sites illégaux même s’ils sont très populaires auprès des internautes. Uptobox est l’un des sites illégaux souvent cités ces derniers temps, il était contraint de fermer son accès aux internautes avec des IP localisés aux Etats-Unis sous la pression de Visa et Mastercard.

2. Plus de 13 millions de Français sur des sites illégaux

Les sites pirates nous concernent encore plus que nous le pensons. En effet, plus de 13 millions d’internautes en France se connectent au moins une fois par mois sur des sites d’hébergement illégaux qui se spécialisent dans la contrefaçon de contenu multimédia surtout audiovisuel. Le délégué général de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa), Frédéric Delacroix, a indiqué que plus d’une centaine de sites sont concernés, dont plus de 60 sont des sites d’hébergement payants. Le spécialiste en hébergement web Infomaniak est du même avis.

Zone Telechargement est le plus connu de ses sites pirates qui proposent des contrefaçons de contenu multimédia gratuitement. Du côté des sites payants, Purevid est déjà dans le collimateur des autorités si T411 a été bloqué récemment.

Le ministère a profité de la présentation de ce deuxième volet de son plan de lutte contre les sites pirates pour dresser un bilan du premier volet. Cette première phase du plan d’action porte sur la signature d’une charte sur l’accès aux ressources publicitaires de ces sites. Selon Alpa, les annonces sur les principaux sites illégaux ont considérablement dominé depuis la mise en œuvre du premier volet en mars dernier.